Lundi 18 Novembre 2013
LA PETITE FILLE ET LE JARDINIER (suite).
Emmitouflée dans son épais manteau beige clair au col en fourrure, remonté jusqu’aux oreilles, Antoinette accueillit le couple en affichant un sourire que l’on distinguait partiellement. Le véhicule de Firmin s’engagea dans l’allée, bordée de tilleuls dénudés, des couleurs chaudes rehaussaient la mélancolie de l’âme automnale. Installée à l’arrière, elle scrutait ce paysage en faisant mine d’écouter les commentaires de Marie Thérèse qui offrait un spectacle d’images animées, sans ambiances sonores. Le cœur en exile, réfugiée dans ses pensées, elle se sentait étrangement seule et aurait bien aimé sentir la présence d’Henri à ses côtés, pour cette première sortie. Antoinette se sentit oppressée quand, abordant une longue courbe cernée de grands murs en pierre, décorés de fenêtres médiévales, elle fit un soudain plongeon dans un passé obscur, prise de vertiges, elle fut rattrapée par la modernité quand ses yeux se fixèrent sur l’entrée de la ville, flanquée de maisonnettes collées les unes aux autres.
-Nous sommes arrivés ! clama Marie Thérèse qui marqua son retour à la réalité.
Deux rue principales se chevauchaient et dessinaient le cœur de la ville. Firmin accompagna les deux femmes, toujours prêt à rendre service, il se proposa de porter leurs filets à provisions. Pendant que Firmin remontait la rue du marché où il avait garé la voiture, Marie Thérèse se rendit à la mercerie pour acheter une pièce de tissus, en vue de confectionner une nouvelle robe. Antoinette savourait cet instant de liberté jusqu’au moment où des regards pénétrants et plein de curiosité fondèrent sur elle lorsqu’elle poussa la porte de la boulangerie. Saisie par cet accueil glacial, elle eut l’impression d’être ingérée par le ventre gargouillant de la boutique, elle s’apprêtait à ressortir mais se ressaisissant, elle lâcha à voix basse :
– Ne t’arrête pas ! Et, ajouta à voix haute
-Messieurs-dames, bonjour !
Tout en prenant sa place dans la file d’attente qui l’emportait jusqu’à la vendeuse, la main crispée sur son portemonnaie.
Marie Thérèse tenta de réconforter Antoinette qui s’engouffrait à la hâte dans l’habitacle du véhicule, la tête baissée et le visage tourmenté.
-Ne faites pas attention, Antoinette, ici tout le monde se connaît, ils se demandent juste qui vous êtes. Ils vous ont aperçu avec Firmin et je suis certaine que demain une bonne partie de la ville va savoir que le général à embauché une nouvelle domestique. (À suivre)
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Mardi 19 novembre, parfois on aimerait bien connaître à l’avance les réponses à nos angoisses.
Mercredi, profitons d’une ambiance plus chaleureuse et plus engageante pour établir des contacts.
Jeudi, ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est d’aimer et d’être aimé.
Vendredi, Attention, Cupidon pourrait bien décrocher sa flèche, aujourd’hui.
Samedi, et si nous faisions appel à des amis !!
Dimanche, il y a parfois des déceptions imprévues à essuyer.
Lundi 25 novembre, nous aborderons cette nouvelle semaine avec une approche plus détendue des problèmes.
Bonne semaine, je vous embrasse. Monique b.