Jeudi 25 avril 2013.
Cher journal,
Il est midi, un souffle tiède parcours la campagne, cette délicieuse chaleur égaye la luminosité blafarde du paysage. Hier soir L. n’allait pas très bien, j’ai l’impression d’être à cours d’arguments pour empêcher l’irréparable. C’est en me demandant comment je pouvais pour la énième fois la convaincre de résister à la tentation, que j’ai eu envie de t’écrire ces quelques lignes sur l’amitié authentique d’une vraie Amie, en espérant que L. pourra le lire. Je ne parle pas de ces amitiés de théatre mais simplement et, avec beaucoup d’humilité d’une amitié sincère, d’une véritable confiance avec laquelle je peux tout partager et surtout tout entendre. Notre rencontre date du début des années 90, une époque peu glorieuse où j’étais à la recherche de soutien. J’ai fait sa connaissance dans un Carmel, je me rappelle comme si c’était hier, je l’attendais silencieusement dans une pièce qui m’a paru spacieuse, ornée de quelques chaises, une grande icône de la Vierge à l’enfant, que je fixais intensément du regard, était suspendue au mur. Cette icône était semblable à celle que j’avais reçu, dans mon adolescence, d’un Révérend Père Blanc et que j’avais conservé. Cette petite icône avait traversé tous mes déménagements et ne m’avait pas quitté. Avant de rencontrer celle qui allait devenir mon Amie, j’avais longuement prié pendant des jours, devant cette image, c’est pour cela que j’ai été très émue de voir apparaître soeur A.M. dans l’entrebâillement d’une des deux portes de cette salle. Soeur A.M. était une petite femme d’âge moyen, un voile encadrait son visage souriant. Nous avons longuement bavardé, ce premier échange m’avait beaucoup apaisé. Avant de quitter le Carmel, j’étais allée prier dans la chapelle. J’y suis retournée plusieurs fois. Soeur A.M. a quitté le Carmel quant à moi j’ai poursuivi ma route mais nous avons gardé le contact. Au fil des années, j’ai trouvé ma place dans son coeur, j’aime son regard rieur, la douceur de sa voix qui sait apaiser et trouver les mots justes. J’aime partager mes expériences et sa connaissance spirituelle, c’est un peu comme si je m’adressais à un Ange dans Conversations avec Dieu, c’est ma soeur Teresa. Malgré une vie écorchée, une jeunesse abimée, des douleurs à la limite du supportable et ses souffrances, elle continue de se lever tous les jours à l’aube pour aider les plus défavorisés. Son coeur loyal est une grande maison où elle accueille tous ceux qui cherche un sens à leur vie. C’est peut-être tout simplement cette description que j’ai eu envie de communiquer à L.
Quand la vie est vouée à la vie, elle trouve son sillon. L’altruisme de A.M. me fait oublier la peur, me donne l’épée pour combattre le mal, m’incite chaque jour à me dépasser. Elle est devenue ma Mezouzah à la porte d’entrée de notre maison, ma grande soeur.
Je te confie ces quelques annotations sur cette nouvelle semaine qui s’ouvre devant nous.
A partir du 2 Mai, jusqu’où sommes nous prêts à nous battre pour sortir de notre crise et faire entendre notre originalité ?
Cest avec un sentiment d’insatisfaction que nous débuterons cette nouvelle semaine, cette influence nous motive dès ce lundi, à mieux nous organiser.
Mardi nous donne le coup pied que l’on attendait. Quant à mercredi c’est vraiment le mouvement qui domine y compris celui que l’on aimera pas.
Jeudi seuls les efforts porteront leurs fruits, évitons les prises de risque.
Vendredi, devant la difficulté à opter pour un choix, vaudrait mieux reporter que s’emporter.
Samedi, si nous désirons du temps libre, tant pis! les autres risque fort de nous accaparer, il faudra donc attendre demain.
Dimanche, cette journée apporte des réactions assez radicales.
Bonne semaine. Monique B.
Tu sais combien je vous dois à ton Amie et toi…..
Je sais aussi les forces profondes que vous avez déployé dans ces jours la pour réinsufler la vie à des etres qui me sont chers…
Que de luttes que nous avons traversé….ensemble….
Il est dur pour moi de trouver les bons mots…pour exprimer ce que je ressents à votre égard….
Amitiés sincères à vous deux