MON JOURNAL LUNAIRE

Cher Journal,

2008 suite

J’aperçus dans l’encadrement de la porte de ma chambre, une silhouette. Je reconnus ce jeune motard, il paraissait affolé, son attitude me faisait comprendre qu’il ne s’était rendu compte de rien. J’aurais voulu le retenir, le rassurer, lui parler, l’informer de ce qui venait de se passer, où il était, mais la présence disparue. Apparemment il n’était pas prêt à m’écouter ni à m’entendre. Mais pourquoi était-il venu me voir moi ! Par ailleurs, je ne comprenais pas le sens de cette visite, des centaines de kilomètres me séparaient du lieu de la collision. Ce n’était pas la première fois que ce genre de chose m’arrivait et, je n’ai jamais bien su expliquer comment cette communication télépathique pouvait créer un d’écho, permettant une reconnaissance intuitive cependant, beaucoup de personnes ont ces facultés sensorielles qui leurs permettent en une fraction de seconde de « percevoir » des présences ou d’obtenir un jugement.

« Chéri, tu ne devineras jamais », m’étais-je empressé de m’écrier. Je racontais à C. ma nuit agitée, malgré la distance qui nous séparait l’un de l’autre, nous étions très proches. C. était une épaule sur laquelle je pouvais enfin me poser, intéressé par mon histoire et cependant désarmé, il acheva notre conversation par : « repose-toi chérie ». Comme à mon habitude je répondis « oui » tout en sachant très bien que je n’en ferais rien car, pas question de reporter mes rendez-vous. Je savais C intrigué, c’était la première fois qu’il était confronté à ce genre d’expérience. Ému, il en parla autour de lui, le hasard (source dont on ne connait pas l’origine) faisait qu’une personne proche de lui, travaillait pour une compagnie d’assurance dans laquelle ce deux roues était assuré. La nouvelle de ma vision se propagea comme une traînée de poudre allant de l’Oise vers les Bouches-du-Rhône puis remonta dans la région Parisienne.

Quelques jours plus tard, une femme accablée par la tristesse était assise en face de moi, la nouvelle de mon récit lui était parvenue, par suite elle avait insisté pour me rencontrer, je n’avais malheureusement que cette unique description à lui confier, le cœur meurtri, avec politesse elle m’écouta attentivement. Elle y reconnue son fils, ma description correspondait parfaitement au rapport de police. En la raccompagnant jusqu’à la sortie, je comprenais que j’étais devenue le dernier lien affectif entre elle et lui, une sorte de preuve, le témoignage, l’espoir que son enfant n’avait pas souffert, c’était tellement important pour elle ; avant de s’engager dans le « tunnel » IL avait eu cette dernière attention un dernier acte d’amour, un rapide signe peut-être même un peu trop rapide mais il était comme ça, m’avait-elle dit.

Avant de disparaître elle me tendit sa carte de visite « au cas où vous auriez d’autres nouvelles »…

Choupette tu es rentrée de ta virée nocturne avec un bel inconnu juste le temps des présentations pour repartir avec lui depuis, je t’attends. Je t’aime.

Mardi, cette journée est propice aux audaces. Mercredi, nous pourrions avoir de bonnes idées pour économiser ou rentrer de l’argent. Jeudi, ça continue encore aujourd’hui. Vendredi, l’ambiance est toujours au beau fixe. Samedi, vous ne pensiez tout-de même pas que ça allait durer !!!Dimanche, si on sait ce que l’on veut tant mieux. Lundi, sachons faire preuve de confiance et tout ira bien.

Bonne semaine, Monique B.