LA PETITE FILLE ET LE JARDINIER

LA PETITE FILLE ET LE JARDINIER (suite)

Lundi 16 décembre 2013

Antoinette sortit du cabinet de toilette, frissonnante, une serviette nouée autour de sa poitrine. Ses yeux azurés miroitaient comme le reflet du soleil sur des eaux transparentes ceint d’une muraille de rochers écarlates, distillant un jeu de couleurs, sa peau humide offrait un parfum subtil.

Antoinette pensait à son amie clo

-Henri il faut que j’écrive à…Hé ! Henri !

Charmé par le son de sa voix, Henri avait brisé ses liens et l’avait saisi par la taille pour ôter le froid de son corps. Désireux de se laisser entrainer dans les abimes, il avait posé brutalement sa bouche contre la sienne l’empêchant de terminer sa phrase et, faisant au passage, glisser sa serviette qui couvrait la nudité de sa peau lactée. Cernée par deux mains carrées, Antoinette s’abandonnait à ce baiser se laissant transporter par le Dieu du désir vers la source où l’amour peut triompher contre les épreuves…

Les premiers rayons du soleil se faufilaient dans la cime des arbres rendant à l’automne sa couleur cuivrée. Antoinette arracha une feuille lignée à son bloc de papier à lettre et se mit à écrire.

Chère Clo,

Comme promis, je te donne quelques nouvelles. Cela fait déjà quelques jours que nous sommes arrivés dans l’Oise, nous sommes bien installés malgré le climat humide. Je tenais à te dire que ton intuition s’est révélée juste et, comme tu avais prédit, Henri semble heureux de ce nouveau travail qui lui laisse la liberté, dont il est tellement friand. Je sais que je lui ai imposé ce sacrifice lui, qui était si attaché à la villa, mais comme tu le sais, je n’arrivais plus à supporter cet endroit, pourtant si prisé. Après ce long voyage j’ai été de nouveau assaillie de doutes et de questionnements, sans doute dû à la fatigue, j’ai repensé à la malédiction que mon grand-père m’avait confié à demi-mot, je t’en avais longuement parlé néanmoins, j’espère très sincèrement avoir fait le bon choix, que ce virage pourra rompre le charme et sera le dernier, car la naissance du bébé est prévue pour le printemps prochain, d’ailleurs il va falloir l’annoncer et je t’avoue, cette perspective m’angoisse, car je n’ai pas encore commencé mon service.

J’espère que tu vas bien que tu n’es pas trop fatiguée par ce travail qui absorbe tout ton temps. Dieu sait quand nous nous reverrons, je te remercie de prier pour nous comme tu le fais depuis toutes ces années. Ta présence me manque.

Je t’embrasse affectueusement,

Ton Amie, Antoinette.

(À suivre)

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Mardi 17 Décembre 2013, attention trop d’audace peut parfois nuire.

Mercredi, quelqu’un pourrait bien nous apporter son soutien ou arranger une situation,

Jeudi, Il faut savoir doser l’indulgence, courir deux lièvres à la fois est une tâche bien difficile,

Vendredi, le souci d’aider fait grandir l’âme,

Samedi, prisonniers de nos limites serons-nous ressentir cette présence bénéfique au fond de nous ?

Dimanche, le partage s’avère être une situation idéale,

Lundi 23 Décembre, à la veille de Noël, laissons ce petit Dieu espiègle agir dans nos cœurs.

Bonne semaine, je vous embrasse. Monique b.