Jeudi 11 septembre 2013
UN BRACELET ORIGINAL
Isolé dans son vivarium, Georges avait vraiment été malmené et, j’étais impatiente de pouvoir créer un nouveau contact avec lui. Les enfants étaient à l’école et JM était à son travail, le moment était idéal pour le sortir de sa léthargie. Je fis glisser l’ouverture de cette cage transparente, plongea mes deux mains pour le saisir cependant, encore effrayé, le corps désarticulé de Georges luttait. « Pas trois tours » ! m’avait répété Domino. Malgré ses recommandations, qui trottaient dans ma tête comme les aiguilles d’une montre, j’entrepris de l’enrouler autour de mon avant-bras. Je répétais : « un tour, deux tours », tout avait l’air de se dérouler parfaitement quand soudain, Georges échappa à ma vigilance! « 3 tours ! Oups ! Trop tard ! » Je me retrouvais prisonnière du serpent qui, dans un élan de frayeur, enserrait mon avant-bras. Rester calme, il fallait coûte que coûte que je garde mon sang-froid, drôle d’humour me diras-tu ? Et reprendre une à une les paroles que Domino m’avait confié « souvient toi Monique » me disais-je à voix basse « si jamais il serre trop fort, il te reste une solution, frappe énergiquement l’extrémité de son corps sur une surface dure, ses anneaux se briseront et tu pourras te libérer » seulement voilà, je n’avais pas envie de faire du mal à Georges, j’avais été stupide de le prendre alors que j’étais seule dans la maison. Je pouvais peut-être envisager une autre solution « réfléchit très vite Monique » car Georges continuait de serrer, j’étais devenue sa proie qu’il essayait d’étouffer « Me détendre » pensais-je, « voilà peut-être une solution, » je tentais de respirer calmement, de relâcher mes épaules et de souffler pour me décontracter, en feignant d’ignorer la force de Georges, « ça pouvait peut-être marcher !! » pensais-je. Au bout seulement de quelques minutes interminables, Georges abandonnait et j’entrepris de dégager doucement mon bras de ce troisième tour, que je jugeais trop dangereux pour moi. Têtue, je décidais tout de même de conserver un Georges manifestement plus docile. J’avais commis une grosse imprudence cependant, j’avais appris ma première leçon sur les serpents et bien évidemment sur moi. La peur ou le manque de confiance était une émotion qui créait des tensions et en définitive Georges n’était qu’un miroir, sa résistance reflétais parfaitement mon état d’esprit. « Pas si mal pour une première fois ! »
Immobile, Georges était détendu et confortablement installé dans la chaleur de ma longue chevelure brune, sa tête reposait solennellement sur le sommet de mon crâne, dans cette représentation mythologique, je m’accordais, un instant, une pause où tout disparaissait, ou tout s’effaçait. Qu’avais-je à prouver ? Qu’avais-je à dépasser ?
Peut-être une peur du passé, une projection de ma mère. Elle m’avait confiée que quelques mois à peine après ma naissance, elle me posa sur une couverture à l’ombre du grand arbre qui surplombait notre habitation, l’endroit lui paraissait parfait pour que je prenne un bol d’air, elle était sereine et confiante car depuis sa cuisine, elle pouvait me surveiller. Notre chat noir et blanc kiki, était étendu au soleil sur la marche de la porte fenêtre et, lui aussi surveillait mon ère de repos, lorsqu’il manifesta un comportement inhabituel, intriguée elle hésita puis, curieuse de voir ce qui pouvait bien provoquer une telle conduite elle se précipita vers moi et, remarqua avec effroi, une vipère à quelques centimètre à peine de la couverture. Paniquée, elle s’empressa de me rentrer à l’intérieur de la maison avant d’appeler ou plutôt d’hurler, pour alerter mon père du danger.
Peut-être une peur de l’avenir car, meurtrie sans doute par le sentiment de manquer de reconnaissance affective, l’équilibre de mon couple était de plus en plus précaire, comme un funambule j’évoluait sur un fil et, luttais chaque jour contre un vent furieux qui menaçait de me faire chuter, ce qui me laissait appréhender l’avenir avec une grande anxiété. JM s’était emparé de ma sensibilité, il avait trouvé la faille, le paradis que j’imaginais petite fille, cet idéal amoureux que j’avais fabriqué, s’était très vite transformé en cauchemar, j’avais croqué dans la pomme et ingéré son poison, une question revenait sans cesse dans mon esprit : trouverais-je un jour la force de détruire ce Voldemort cependant, je n’avais pas encore le courage d’Harry Potter. J’avais besoin de silence pour me repaitre et me sentir rassurée, besoin de m’isoler dans un coin de ma tête pour voguer dans ce monde non pollué par les conflits, où l’Amour règne en maître, où tout n’est qu’émerveillement où nous ne sommes pas séparés ni divisés mais un avec l’univers où la flamme de l’espoir réchauffe notre cœur mais, les journées étaient bien remplies et me laissaient guère de temps à la rêverie et à la contemplation par ailleurs, j’avais au fond de moi la certitude que le chemin serait long avant que je puisse discerner ma force intérieure, et m’appuyer dessus. Georges tu faisais peut-être partie de ce plan parfait, du mystère qui entoure la vie, tu étais peut-être une des clés qui m’ouvrait la voie de la conquête de Soi, pour parvenir à ce que j’étais vraiment mais, pour réussir, je devais surpasser mes craintes qui agissaient comme des termites, rassembler dans une gerbe, mes plus belles pensées, mettre de la couleur dans ma garde-robe et trouver la voie du bonheur.
Bonne semaine, Monique b.
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Bonjour Monique.
Quelle situation dont tu t’étais mise, et quelle obstination et surtout beaucoup de courage … !?!
Comme dans tes lignes et tes souvenirs que tu nous fait partagé, on peut se rendre compte dans certains évènements, mouvement de notre vie, anecdotes, qu’il n’est pas anodin la similitude, les rapports au passé ou tout simplement des situations faisant un clin d’œil à notre vie remontant à notre enfance.
Sinon pour ma part ça y est j’ai la quarantaine !, c’est fait, en toute simplicité, et je le vie très bien d’ailleurs, même mieux que mes 20 ans.
N’empêche que chacun à sa façon de réagir par rapport à l’avancer de son âge, peu être moins évident selon le nombre de décennies écoulées.
Curieux aussi la réaction de proche ou de connaissance sur le sujet … et c’est là qu’en autre, l’analyse que tu a avancé pour toute cette semaine Monique, à prit relativement bien son sens surtout sur le sujet de la quarantaine enclenchée …
Mais quelle maladresse ou peut être une façon d’évoquer son mal être par rapport à l’âge qui défile, lorsque remarques, mots ou ligne solennelle et sûr de ses convictions ne correspondent pas à ta personnalité, ta mentalité, l’état d’esprit où te trouve etc … et je rejoint parfaitement tes lignes Monique en relisant
« méfions-nous de nos inquiétudes et de leurs projections sur les autres, ne mettons pas toutes les responsabilités sur le compte d’autrui » …
C’est finalement ce que l’on m’a envoyé par rapport à mon âge … mais chacun assimile cet évènement à sa façon, pas obliger de vouloir t’imposer soit leur mal être, leur jalousie ou leur soit disant connaissance de la vie passé … dommage car lorsque l’on n’a pas l’honnêteté de regarder avec lucidité ses morceaux de vie, quelles ont été leurs pares de responsabilité concernant les échecs, les querelles de familles et j’en passe …
C’est sûr que ce n’est évident de bien connaitre des proches…
Avec cela Monique, si je peux me permettre, en compléments de tes lignes
» nous pousser à faire les mauvais choix ou les mauvaises associations » …
Oui je l’ai entrevu dans d’autre situation au boulot, … je rajouterais » nous poussez à de mauvaise réaction !! ?? » …
C’est pour cela Monique, pour réussir à gardé son contrôle ne pas se faire influencé … j’ai bien retenu ce que tu conseillais en dernier lieux …
« Pour réussir à trouver cette place «juste» essayons de rester conscients de nos désirs, de nos attentes et de nos opinions »….
Donc: « Je suis !! » … rappel toi combien de fois tu me le répétais déjà ..( du haut de mes 18 ans! 😉 ..) …
Alors je dis: je me sens bien pour cette petite transition, même si il y a plein de chose à réglé tu le sais, mais sûrs de mon état d’esprit, de mes opinions ainsi que mieux dans ma peaux …
(Dernièrement aussi j’ai eu l’occasion d’assister dans la belle famille à un Mariage Polonais .. grâce à une union d’un Neveu .. cela m’a permis de découvrir quel est ce peuple grâce à ce sympathique mariage plein de chants et danses traditionnelles avec l’énergie la vivacité des gens de l’est, rempli de chaleur humaine … ce pays à réussi à préservé cette richesse entre eux, beaucoup d’attention, d’amour de respect … ce que je n’ai malheureusement pas pu découvrir de mon côté par mes origines Polonaise dont les situations familiale furent contrariées par divers évènements.
A bientôt Monique, prêt à lire tes aventures … afin de se faire envahir de frisson, d’émotions, d’intrigues et d’interrogations …
Biz, Marco
LES MAUVAIS PASSAGES DANS NOTRE VIE…FONT CE QUE NOUS SOMMES DEVENUS….NOUS N AVONS JAMAIS BAISSE LES BRAS…CELA A ETE NOTRE FORCE…..LE BONHEUR NOUS L AVONS TROUVE….C EST CELA L ESSENTIEL….LE PASSE EST BIEN ENTERRE A TOUT JAMAIS…
NOUS AVONS BEAUCOUP PENSE A TOI DANS NOTRE PETIT PERIPLE BRETON….
AMITIE DE NOUS DEUX….BISES
JACQUES