LA PETITE FILLE ET LE JARDINIER (suite).
On frappa à la porte ce qui fit sursauter Henri,
-c’est l’heure de ton repas, Grand-père, nous reprendrons la semaine prochaine, de toute façon, il est tard et il faut que je rentre, car maman va s’inquiéter.
Tous les mercredis, après son cours d’équitation, Victoria se rendait à la maison de retraite pour passer un petit moment avec son grand-père. Le vieil homme bien que n’ayant plus tout à fait la notion du temps, attendait sa visite avec impatience. La jolie frimousse de Victoria lui rappelait celle d’Antoinette. Vingt-sept longues années étaient passées depuis sa tragique disparition, et il n’avait jamais réussi à faire son deuil, à présent, il vivait seul avec ses souvenirs dans cette petite chambre de 12 m2. Une photo jaunie ne le quittait pas, on y voyait une jeune femme souriante vêtue d’une robe légère, chaussée d’espadrilles, les bras croisés sur sa taille. La jeune femme se tenait debout dans l’entrebâillement d’une porte qui donnait sur grand un hall où une statue de danseuse surplombait un grand escalier en marbre. Chaque mercredi, Henri profitait de ce moment pour voyager dans son passé et partager ses souvenirs avec la complicité de sa petite fille à qui il confiait l’histoire de sa vie.
Victoria se leva enfila son blouson et embrassa tendrement son grand-père sur le front.
-Bonsoir Grand-père, à mercredi prochain.
-Bonsoir ma fille, embrasse bien ta maman pour moi, veux-tu.
Comme toutes les jeunes filles de son âge, Victoria rêvait du grand amour et l’image de ses parents se déchirant depuis des années ne la rassurait guère sur ce sujet. C’était dans le regard de son grand-père qu’elle puisait l’espérance qu’un jour, elle aussi elle aurait la possibilité de le rencontrer.
Au détour d’un couloir elle croisa une aide-soignante qui s’occupait bien d’Henri,
-Au revoir Melle Victoria à la semaine prochaine. Ce soir comme tous les mercredi soir nous savons qu’il va passer une bonne nuit.
La luminosité du soleil déclinait il y eut un long silence, Henri se décida
-j’y vais.
Il prit la main de sa jeune femme se rapprocha de la porte d’entrée et appuya longuement sur la vieille sonnette rouillée. Un homme d’une trentaine d’année au visage marqué par les années d’une existence sans passions, fit son apparition.
-Bonjour, je suis Henri et voici ma femme Antoinette, nous sommes attendus par le général pour la place de chef jardinier, pouvez-vous nous annoncer s’il vous plait ?
L’homme esquissa un sourire aimable,
-Je suis Firmin, entrez je vous prie, posez vos valises je vais prévenir le général.
L’homme disparut, tandis qu’il marchait d’un pas ferme vers la grande bâtisse, Henri posa les deux lourdes valises qui contenaient toutes leur richesse. Un énorme chien aux longs poils bouclés et laineux attaché à une vielle niche à la peinture écaillée, les regardait passivement.
L’homme réapparut rapidement et de loin leur fit un signe de la main
Antoinette grelottait sous son manteau certainement par le changement brusque de température et inquiète aussi par l’annonce de cette grossesse qui n’était pas programmée. Le général les avait embauchés sur les recommandations d’une comtesse et amie. Les formalités avaient duré quelques semaines durant lesquelles Antoinette avait découvert brutalement sa grossesses ce qui n’était vraisemblablement pas prévu dans le contrat. Antoinette était nerveuse et tentait, derrière un sourire figé, de dissimulé ses craintes. Ils avaient eu beaucoup de chance d’obtenir cette place qui comprenait un logement de fonction et il n’était pas question de perdre cet emploi. Le poste d’Henri consistait à superviser une petite équipe d’homme pour entretenir la propriété et celui d’Antoinette se résumait à quelques heures de ménage pour seconder la femme de chambre et la cuisinière déjà en place. Fort heureusement la naissance n’étant prévue que dans sept mois il lui restait du temps pour trouver comment l’annoncer.
Antoinette ne désirait pas d’enfants; submergée par ses émotions, elle s’était tout d’abord effondrée en lames puis révoltée devant le regard impuissant d’Henri, lasse, et surtout à cause du manque de solutions et de moyens de l’époque pour interrompre cette grossesse, elle avait fini par céder et accepter ce qu’elle ne considérait pas forcément comme un miracle de la vie, face à cette transformation physique et psychologique, elle renoncerait pour un temps à ses rêves, cependant elle émettait une condition, surtout pas de fille certainement à cause de son douloureux passé aussi, durant ses heures creuses elle osait une approche en touchant son ventre et en imaginant ce petit garçon qu’elle appellerait Michel.
Un homme distingué et courtois à la carrure généreuse les accueillis sur le perron de la villa ; il leur tendit une poignée de main franche. Son regard rappelait celui d’un rapace.
-Vous êtes les bienvenus au domaine.
… (à suivre)
Mardi, cette journée peut nous apporter une solution à des soucis financiers ou matériels
Mercredi, attention car l’ambiance d’aujourd’hui est trouée comme nos poches…
Jeudi, on récoltera ce que l’on a semé,
Vendredi, c’est l’inconstance qui risque de dominer durant cette journée !!
Samedi, La patience est une clé qui ouvre bien des portes. Une nouvelle que l’on n’attendait pas ou plus risque d’arriver.
Dimanche, évitons de ruminer.
Lundi, cette nouvelle semaine s’ouvre sur des partenariats ou des rencontres profitables.
Bonne semaine. Monique b.
Une tres belle histoire que tu nous contes la……
Bonne semaine à toi et tes proches…..
Une pensee pour tous ceux que tu aides……
Bonsoir Monique.
Tant de mots et d’émotions concernant tes parents que t’as pu
comprendre, assimilé et enfin retranscrire au file des années afin de nous les
faire partager.
D’abord surtout pour tes proches et leurs souvenirs, ainsi que le
cheminement du début de ta vie que l’on comprend.
Comme tous à chacun cela n’est pas forcément facile en fonction des
situations de nos aînées et leurs états d’esprits du moment, traumatisé ou
non, assumé ou obligé…
L’essentiel c’est qu’au file des années l’on puisse se libéré ce que le ou les
parents nous ont imposé de porter sans qu’on le comprenne ce qu’ils n’ont
pas pu extériorisé … les fameux « non dit » en autre … mais surtout de ne
pas répéter la même chose et considéré la naissance de ces enfants de sa
propre fille comme une « Victoire » ! 😉 et une force.
Très belle histoire Monique, je ne sais pas si c’est la même sensation aussi
pour les amis lecteurs et confident qui te connaissent …
mais pour ma part quand je te lis, tu me transporte dans tes histoires,
il y à même des images …
Merci Monique, je pense de part tes témoignages tellement sincères,
beaucoup peuvent s’y retrouver en parti, par bride d’émotion ou de situation.
A bientôt Monique, beaucoup d’occupation à la maison en prenant la déco et travaux à bras le corps mais surtout et d’abord je m’occupe de « Moi » maintenant, comme la natation, Ostéo, le mental etc …
Bref je t’appelle un jour pour te faire un petit coucou… Biz