Lundi 11 novembre 2013,
LA PETITE FILLE ET LE JARDINIER (suite).
Après un furtif clin d’œil au vieux chien en guise de bonne nuit, Henri regagna le premier étage, agacé par le bruit incessant du tic-tac, il finit par s’assoupir.
Antoinette était déjà dans la cuisine lorsque, réveillé par la sonnerie retentissante des cloches métalliques, Henri se redressa brutalement. Ses pieds extirpés de la chaleur tiède des draps entrèrent en contact avec le sol glacé, ce qui le fit grimacé, tout en enfilant à la hâte sa robe de chambre, son attention fut attiré par une bonne odeur de pain grillé qui s’échappait de la cuisinière à bois et, s’emparait petit à petit de la maison et de sa cavité nasale.
Animé par la bonne humeur, Il dévala l’escalier qui menait au hall d’entrée et desservait le rez-de chaussée. Il ouvrit grand les bras, pour les refermer autour de sa femme, l’embrassa amoureusement dans le cou, créant des vagues de frissons qui parcoururent tranquillement le corps d’Antoinette.
-Bonjour ma chérie bien dormie ?
-Oui, répondit-elle clairement, et toi ?
-Le regard plongé vers le grand bol de café d’où se dégageait une légère fumée, Henri hocha la tête en guise d’affirmation tout en lui avouant timidement sa sortie nocturne pour prendre sa dernière bouffée de nicotine.
-Henri, tu sais que ce n’est pas bon pour ta santé, tu fumes trop !
-Je sais, mais pour l’instant je ne peux pas m’en passer.
– Quel heure est-il ?
-7 heures et quart répondit Antoinette en lui tendant une tartine de pain beurrée encore chaude.
-J’ai juste le temps d’avaler ce petit déjeuner, de me laver et de m’habiller avant de rejoindre le Général pour la visite de la propriété. Prend ton temps chérie, nos voisins passent te prendre en milieu de matinée pour faire quelques courses. D’ailleurs heureusement qu’hier soir ils ont eu la gentillesse de nous proposer un peu de café, un morceau de pain et du beurre et quelques morceaux de sucre. D’ailleurs, un vrai régal ce beurre je t’avoue que l’odeur de la ferme, des vaches et du foin me manquait quand nous étions dans le sud, et crois-moi c’est mon cœur de Normand qui parle. J’ai entendu que cette ferme se situait en bas de l’allée qui mène à la propriété. Si tu pouvais aller nous acheter de ce beurre et du lait ma chérie enfin, quand tu auras le temps ou, si tu veux, nous irons ensemble ce soir après mon travail.
En engloutissant son petit déjeuner
-Bon sang Je sens que je vais aimer cette région.
Henri essuya sa bouche et s’engagea à toute allure dans l’escalier, tandis qu’Antoinette débarrassait la table et terminait de faire l’inventaire des placards, Henri redescendit habillé chaudement d’une canadienne en tissus marron clair, il enfila ses grosses chaussures à lacets
-A tout à l’heure chérie !
-A tout à l’heure !
Antoinette n’était pas très démonstrative quand il était question de ses sentiments mais elle aimait son Henri et lui vouait toute son affection même lorsqu’elle n’était pas en accord avec ses décisions et quand Henri beaucoup réactif à son goût, s’emportait pour un rien, pour l’apaiser, elle lui confectionnait alors, de bons petits plats. Sa grand-mère Marie Catherine, cuisinière, lui avait transmis tout son savoir, elle avait insisté pour qu’elle prenne des cours, ça pourra te servir un jour avait-elle ajouté. Cette période de vie n’avait pas été très facile pour Antoinette. Elle avait découvert un univers impitoyable où les hommes y régnaient en maître et Antoinette était une jeune fille fragile qui avait dû essuyer de redoutables critiques et moqueries.
Tout en écrivant sa liste de courses elle songeait qu’il lui faudrait plusieurs jours pour arranger l’intérieur de la maison, et commencer à préparer la chambre du bébé.
Lorsqu’elle était seule Antoinette aimait parler à voix haute pour calmer sans doute une angoisse.
-Michel serait un beau prénom pour ce petit garçon. Il va falloir que je prenne un rendez-vous chez un médecin sans éveiller les soupçons de nos voisins, car la femme de Firmin, cette Marie Thérèse, est très curieuse en plus elle n’a pas arrêté de dévisager Henri et des Henri par ci, des Henri par là… ça devenait lourd à la fin. Oui, c’était très gentil de leur part de nous avoir invités, mais je ne voudrais pas qu’ils deviennent trop envahissant.
Toutes ces pensées affluaient et se jouaient de la tête d’Antoinette, Elle jeta un rapide coup d’œil à sa montre qu’elle ne quittait jamais,
-Secoue toi ma fille l’heure file tu vas être en retard (à suivre)
——————————–
Mardi 12 Novembre – nous serons peut-être capables d’oser nous lancer dans des entreprises jugées audacieuses. C’est grisant !
Mercredi – L’horizon s’éclaircit et nous offre un lot de nouveautés.
Jeudi – La journée se prête aux collaborations fructueuses.
Vendredi – Rien de tel que l’amitié, la vraie bien évidemment !
Samedi – une journée pour récupérer, ce n’est pas si mal !
Dimanche – l’énergie investie aujourd’hui sera payante, tant mieux !
Lundi 18 Novembre – Nous aborderons cette nouvelle semaine avec l’idée de devoir tout faire pour trouver un certain équilibre surtout dans le domaine financier.
Bonne semaine, je vous embrasse. Monique b.
Qu’il est réconfortant de lire ces lignes sur ce couple plein de tendresse et d’amour l’un pour l’autre……
C’est comme une bouffée d’oxygene dans le monde tourmenté ou nous vivons…..
Merci pour ces écrits…..
Qu’ils nous guident vers un monde meilleur…..
Bisous….
Jacques